Anatomie

Le plexus brachial chemine dans une série de cinq défilés anatomiques :

Source : http://groupe-vasculaire-lyon.fr

Le défilé intercostoscalénique où émergent les troncs primaires. L’artère sous clavière chemine dans l’angle antéro-inférieur de l’espace interscalénique.

Le défilé préscalénique où se les troncs se divisent et s’échangent avant de former les faisceaux. La veine sous-clavière passe en avant des scalènes et rejoint le paquet vasculo-nerveux.

Le canal costoclaviculaire. Il se modifie beaucoup en fonction de la position de la clavicule. La clavicule et le muscle sous-clavier en haut et la 1ère côte en bas forment une pince avec une partie antéromédiale veinolymphatique et une partie postérolatérale artérionerveuse

Le tunnel sous-pectoral : en arrière, la fosse axillaire, en avant, le petit pectoral qui peut avoir un rebord fibreux agressif.

Le billot huméral : en position indifférente, le paquet vasculonerveux occupe le grand axe de la région axillaire, mais en abduction, la tête humérale forme un billot sur lequel se plaquent vaisseaux et nerfs, ce qui peut donner des sténoses artérielles intermittentes.

Anomalies associées

Diverses anomalies osseuses, musculaires ou fibreuses peuvent favoriser une compression permanente ou posturale dans cette suite de défilés. Elles portent principalement sur la 1ère côte, la présence d’une côte cervicale ou d’une apophysomégalie transverse C7 +- expansion fibreuse, la clavicule et le muscle sous-clavier.

Il faut bien palper la région et demander systématiquement des radios cervicales en précisant ce qu’on cherche. Mais les anomalies trouvées ne sont pas forcément symptomatiques, comme chez cette jeune fille qui ne se plaignait de rien !

Les signes évocateurs

  • Gène au travail en hauteur : douleurs, paresthésies, engourdissement…
  • Patient asthénique, épaules tombantes
  • Morphologie longiligne et maigre (atrophie des espaces celluleux de glissement)
  • Syndrome de Raynaud, surtout s’il est unilatéral
  • Abolition du pouls en abduction, signe d’Adson, signe d’Allen, signe du chandelier
  • Souffle à l’auscultation lors des mêmes manoeuvres
  • Echo-doppler positif : c’est souvent le cas, mais il faut rester circonspect !

Le syndrome thoracobrachial « neurologique »

La symptomatologie est surtout vasculaire, mais il est décrit des formes à dominante neurologique. D’après des propos entendus en atelier à la Société francophone d’ENMG :

  • Seraient caractéristiques une topographie sensitive ulnaire associée à une atteinte neurogène du court abducteur du pouce
  • Rechercher un retard (asymétrique) des ondes F du médian et de l’ulnaire
  • Une altération du potentiel sensitif du nerf cutané médial de l’avant-bras serait un signe précoce de l’atteinte plexique.
  • Une côte cervicale ou apophysomégalie C7 seraient systématiquement associées.

A vérifier par une bibliographie.

 

Côte cervicale

Cette côte cervicale, visible et palpable, était parfaitement asymptomatique !

Apophysomégalie transverse